
Au matin du 18 Janvier 1927, Me MALAISE, huissier à Albert placarde sur les façades de deux baraquements, les affiches ci-contre :
Ottorino RANDI est arrivé dans la commune en 1922, profitant de la reconstruction pour ouvrir son commerce de meuble, rue du Pifre, juste à côté de son logement.
Il possède deux baraquements, l’un est son habitation, l’autre, son commerce et surtout son atelier.
Alors qu’il prospère et se permet d’embaucher quelques ouvriers, un incendie réduit en cendres son atelier en mars 1924, lui créant près de 15 000F de perte.

Est-ce qui accélérera sa chute ? Le fait est que le 6 Février 1925, le tribunal de commerce de Péronne prononce la faillite du sieur RANDI. Les archives de ce tribunal sont manquantes pour l’année 1925…
Le tribunal nomme Me RIMBAUD, avoué à Péronne, pour gérer l’affaire, en procédant à un inventaire.
Mais pendant un an, l’affaire s’embourbe, et la vente des biens est décidée.

Le 6 Novembre 1926, Me MALAISE se rend au baraquement du sieur RANDI pour effectuer le recollement des objets inventoriés l’année précédente. Il trouve porte close. Il se fait donc accompagner de deux témoins (le greffier du tribunal de paix et le garde champêtre) et d’un serrurier afin de procéder audit inventaire.
La vente aura lieu le 26 Mars 1927, pour un total de 3 211 francs.
Le sieur RANDI a quant à lui disparu… Son passage en ville fut si bref qu’il n’apparait ni sur les recensements de 1921, ni sur ceux de 1926. Le placard n’apparaît pas non plus sur le journal. Le jugement ayant disparu, il ne reste finalement que le Procès Verbal de la vente mobilière trouvé en série 4U, Justice de Paix (4U_5_46, aux AD80).







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