La fratrie Kichtges

Si le nom de Kichtges ne vous est pas inconnu, c’est parce que nous en avons vaguement parlé le 1er jour du challenge AZ.

Pierre Kichtges épouse Marie Thil. Pierre vient d’Aspelt, au Luxembourg. Il épouse Marie le 24 février 1818 à Gandrange.  Il travaille la terre, et ses nombreux enfants naitront dans la ferme de Chaudebourg, proche de Thionville.

Pierre et Marie auront au moins 11 enfants, dont Christine (1824), Constance (1826) et Pierre Félix (1829).  Pourquoi ne parler que de ces 3 enfants ? Parce que tous les trois ont un lien avec la famille d’Antoine.

Pierre Félix

Pierre Félix épouse en mai 1867 la sœur d’Antoine, Marie. Ils seront les seuls à rester en Moselle après le rattachement de l’Alsace Lorraine à la Prusse en 1872.

Christine

Christine épouse Jean, le jumeau d’Antoine le 11 avril 1853 à Florange. Ils auront 3 enfants : Pierre Jacques (1855), Hélène Marguerite (1857) et Nicolas Eugène (1859). Après le rattachement de la Moselle à la Prusse, en 1871, Jean prend la décision de partir, abandonnant l’auberge de Maisonneuve (section de Thionville). Ils s’installent quelques temps dans la commune de Audun-le-Roman, puis de Sancy en Meurthe et Moselle), à la nouvelle frontière Franco-Prusse, où ils déclarent leur intention de conserver la nationalité française.

Option de Nationalité – Relevé Généanet – Archives Nationales

En septembre 1871, Pierre a 16 ans lorsqu’il s’engage dans le 17e régiment d’artillerie française, pour une durée de 5 années. Il bouge beaucoup, et se fixe à Commercy en 1877 (Meuse), puis Longuyon en 1878 (Meurthe et Moselle), puis à Charleville-Mézières dans les années 1880.

Eugène, lui, a intégré les frères de la doctrine chrétienne (sorte d’enseignant primaire catholique), mais renonce à son engagement de 10 ans, en 1881 pour faire son service militaire. Il gravit les échelons jusqu’à intégrer l’école militaire d’administrations de Vincennes en 1883.

C’est également vers 1880 que Jean et Christine retourne à Florange, devenu Prussien. Ils perdent alors la nationalité française.

Christine décède dans la ville qu’elle à toujours connu, Florange, devenu Floerchingen, le 1er juin 1881.

Elle ne verra la naissance d’aucun de ses petits-enfants.

Constance

Constance épouse Nicolas Marchal le 11 novembre 1856 à Florange. Ils ont au moins 3 enfants : Anne Marie (1857), Anne Constance Emelie (1858) et François Rodolphe (1870).

Nicolas est employé dans les fours à coke (création du charbon pour les haut fourneaux). Lors de son mariage avec Constance, il était employé dans la maison Wendel en Prusse (Sarrebruck). La famille y déménagera entre 1857 et 1858, puisque Emelie y naîtra.

Constance et Nicolas déménagerons une nouvelle fois, à Seraing en Belgique, qui verra la naissance de François Rodolphe, mais aussi le mariage de leurs deux filles.

Fours à Coke de Seraing – Wikipedia

D’ailleurs, le mari de Emelie ne nous est pas totalement inconnu… il s’agit de Pierre Jacques, le fils de Christine, sœur de Constance.

Elle voit avec regret Emelie partir avec Pierre, et retourner à Florange, où deux de ses petits enfants naissent : Rodolphe et Eugène.

En avril 1887, Nicolas décède. Il n’y plus rien pour Constance en Belgique. Elle quitte alors le pays pour rejoindre ce qui lui reste de famille. Se retrouve-t-elle à Florange ? impossible de le dire, les recensements n’étant pas en ligne.

En tout cas, son décès est acté à Vincennes en juin 1900, où Pierre et Emelie ont déménagé vers 1893, où Nicolas Eugène a fait ses classes, et où il s’est établi avec sa femme.

Laisser un commentaire