Pour ce septième jour du challengeAZ, je vais vous parler de la rue Georges QUARANTE, une rue du quartier Montières, bien connu par ceux qui ont suivi l’histoire de Léopold et Adolphine.
Ce quartier est au cœur de mon histoire familiale. Il y d’ailleurs des chances que Léopold et Adolphine l’ai croisé, voir encouragé !
Qui est George ?
Né le 25 Janvier 1910 à Amiens, la naissance de Georges Albert est déclarée par la sage-femme, en présence d’un policier. Ses parents de sont pas nommés.
Cependant, sa mère Antoinette MARLE le reconnaîtra en Juin 1910. Son père William QUARANTE en Février 1913. Il sera légitimé par le mariage de ses parents en Mai 1914.
Malgré son admission en 1923 à l’école d’apprentissage à la société Industrielle d’Amiens, il préférera une carrière militaire. En « congé d’Armistice » en 1943, il intègre la S.N.C.F en qualité d’inspecteur des voies.

Georges QUARANTE épouse le 16 Juin 1930 Gisèle GODARD, toujours à Amiens.
Ensemble ils auront 6 enfants : Jacques, Jacqueline, Thérèse, Ginette, William et Guy.
Ils habitent dans le quartier de Montières, dans la rue Jean de la Fontaine.
En plus de ses activités militaires Georges QUARANTE, est comme son père et son premier fils, un grand footballeur. Quelques articles sur ses exploits sportifs jalonnent le Progrès de la Somme de 1921 à 1934.

Georges QUARANTE est tué lors de la libération d’Amiens, le 31 Août 1944.
La Journée du 31 Août 1944.
Le 25 Août 1944, Paris est libéré.
Georges QUARANTE s’engage chez les FFI, dans le groupe de l’ORA de Dreuil les Amiens. Devant l’avancée des Alliés vers le Nord de la France, il convient de faciliter leur passage.
C’est ainsi que le 31 Août au petit matin, Georges QUARANTE rejoint l’unité de Joseph HUBERT, chef du groupe JEUNE France, en charge de déminer les ponts sur l’Ouest de la Somme, notamment celui de Montières, afin de permettre l’avancée des Alliés vers de Nord.
Le témoignage de Jean GUILBERT et René CAUDRON nous donne un aperçu exact des actions de notre homme :

Après cette sécurisation du pont, Georges QUARANTE et son unité partent à la recherche de l’armée ennemie, notamment pour trouver des armes, et sécuriser le passage futur des Alliés.
C’est ainsi qu’ils se retrouvent à proximité d’un hangar quand le quartier de Longpré les Amiens (situé au nord de Montières) où sont retranchés les Allemands. Joseph HUBERT précisera dans son rapport « c’est en attaquant un groupe de soldats allemands […] qu’il trouva une mort héroique parmis nous ». Georges QUARANTE avait alors 34 ans.
Son corps sera ramené à son domicile, couché sur une échelle, accompagné par les soldats allemands fait prisonnier.
Il semblerait alors que ses compagnons d’armes firent aligner devant Gisèle QUARANTE et ses enfants les soldats captifs, et remettant une arme à l’aîné, l’enjoignant de venger son père. Sa mère aurait alors pris de ses mains l’arme, refusant ce déferlement de violence devant ses enfants.
Son sacrifice est honoré par un monument commémoratif sur le pont qu’il a aidé à défendre.

Le déroulé de la journée du 31/08/1944 est tiré des documents inclus dans le dossier conservé au SHD de Vincennes, cote AC 21P 134473.
Laisser un commentaire