Chaque boîte à photos est une boîte à trésors, d’autant plus si la photo est annotée. C’est le cas pour cette photo, retrouvé dans les affaires de familles. Mais quelle tristesse que l’histoire familiale ne retienne que “c’est un cousin, il est mort à la guerre”. Alors regardons un peu qui était Adelphin.


Mort pour la France
Connaissant son décès pendant le conflit, recherchons sur le site Mémoire des Hommes la fiche décès remplie par le régiment lors de son décès.

Adelphin est né le 5 Juillet 1882, à Wailly-Beaucamp, dans le Pas-de-Calais. Son décès, daté du 24 Septembre 1917, ne sera retranscrit que quatre mois plus tard dans le registre de la commune.
Sa mort est due à une plaie par balle allemande, au Bois des Fosses, près de Verdun. Le journal de marche du 348e Régiment d’Infanterie nous en apprend un peu plus sur les circonstances du décès. Le régiment, après avoir subi de très fort bombardements aériens, et avoir perdu plusieurs tranchées, a réussi à reprendre le dessus sur l’armée ennemie.
Le régiment sera cité à l’ordre de l’armée pour avoir “brillamment repoussé le 24 septembre 1917 une violente attaque d’un ennemi de beaucoup supérieur en nombre (…) a dégagé certaines de ses unités encerclées tenant vaillamment tête à l’adversaire, lui a infligé de lourdes pertes et fait des prisonniers” (JMO du 348e R. I. – mémoire des hommes)
Son père reçoit, après son décès, un secours de 150 francs.
La famille BOUILLÉ
Maintenant que nous en savons plus sur sa mort, intéressons nous à son vivant.
Il est né le 5 Juillet 1882, dans la petite commune de Wailly Beaucamp. Fils d’Eugène BOUILLÉ et Adelphine BIBLOCQUE, il est le 5e enfant de la fratrie à naître. BIBLOCQUE, voilà le lien familial ! Sa mère est une sœur d’une ancêtre à la 6e génération.
Brun aux yeux noirs, il mesurait 1m67. Il était valet de charrue dans la ferme familiale lors de son service militaire en 1904.
Adelphin ne passera pas toute sa vie à travailler la terre, puisqu’on retrouve sa trace en 1911 dans la commune de Torcy, où il est maître d’hôtel dans la famille d’Hébrard. Il y restera sans doute jusqu’à sa mobilisation en 1914.
Non marié, sans descendant connu, il est une branche coupée.
Alors, en ce 11 Novembre, pensons à lui.

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