13e jour du challengeAZ, et pour ne rien vous cacher cela commence à être ardu ! 13e jour donc, et direction la rue Maberly.
ChallengeAZ : Maberly, l’homme
Né à Londres vers 1770, John Maberly se marie en 1796 à Londres (Angleterre) avec Marie Rose Leader. A son décès, il se remariera avec Anne Baillie, en 1813. Avec ses deux femmes, il n’aura pas moins de 11 enfants !


Très tôt dans l’industrie textile, il profite d’un héritage important pour ouvrir une usine prospère spécialisée dans la confection d’uniforme militaire.
En 1811, il achète et fait prospérer une usine de lin à Aberdeen (Ecosse). Il tentera également l’aventure bancaire, en ouvrant une banque en Ecosse en 1818.
Bien que couronnées de succès au début, la banque et l’usine fermeront en 1832, vaincues par la guerre tarifaire que pratique les autres banques écossaises, mais aussi et surtout à cause d’importantes créances douteuses à l’étranger.

Il est entre temps élu à la Chambre des Communes du Royaume Uni et sera député pendant 16 ans.
Afin d’éviter un emprisonnement pour dettes, il fuit l’Angleterre. C’est ainsi qu’il s’installe en France, tout d’abord à Paris, puis à Amiens où il fonde la Société Anonyme de fabrication de fils et tissus de lin et chanvre en 1838.
ChallengeAZ : Maberly, l’Usine
Après la rédaction des statuts, Maberly fait paraître de nombreuses annonces dans les journaux commerciaux afin de trouver des actionnaires, à 500fr la part. Sur plusieurs d’entre elles, il y fait mention de son expérience importante en Angleterre, mais également que la revente de son usine d’Ecosse n’a rien à voir avec l’usine en elle-même.

Surnommé l’usine de ché englais, elle recrute de nombreux ouvriers amiénois (près de 1000), formés par des ouvriers et contremaîtres anglais. Car ce n’est pas une simple usine comme en connaît la France alors. Tout comme son ami Cosserat, Maberly a fait importer d’Angleterre les nouvelles machines à vapeur (et sans doute illégalement, l’exportation de ces machines étant très codifiée…).
Il ne profitera pas longtemps de sa vie amiénoise, puisqu’il décédera le 3 Octobre 1839, a peine un an après l’ouverture de la filature…

La société sera rachetée quelques années plus tard par la filature Cohin et Cie.
Quand à l’usine Cosserat, elle s’installera dans la rue qui deviendra “la rue Maberly”.
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