Quels sont les otages honorés par la rue du même nom ? En quelle occasion ont-ils été otages ? C’est ce que nous allons voir lors de ce 15e jour du challengeAZ.
L’armée Allemande à Amiens
Nous sommes fin Août 1914, malgré quelques victoires françaises, l’armée allemande progresse rapidement dans le nord de la France. Les militaires abandonnent Amiens.
Le préfet, et plusieurs notables fuient la ville. Encouragés par les récits des réfugiés du Nord et de Belgique, la population prend peur et déserte la ville.
Seule autorité encore en place, la municipalité d’Amiens se prépare à l’occupation. Près de 1 100 personnes déposeront ainsi à la mairie leurs fusils, épées et autres armes, toutes déversées dans la Somme, devant leur dangerosité.
Le 31 Août, l’armée Allemande entre dans Amiens. La population est calme, résignée.
13 Otages volontaires
Comme dans d’autres villes, l’armée ennemie réquisitionne des marchandises : nourriture, médicaments, vêtements et chaussures, voitures, ustensiles, papier hygiénique… et demande 12 otages en garantie de la bonne exécution de leurs ordres.
Le premier adjoint au maire Herménégild Duchaussoy se propose alors comme premier otage, suivi du procureur Général Gonzalve Regnault, qui avait offert ses services dès le 29 Août.
Au final, ce seront 13 otages qui se porteront volontaires :
De gauche à droite nous avons au premier rang :
Auguste Thierce, conseiller municipal; Gonzalve Regnault, procureur général; Herménégild Duchaussoy, premier adjoint au maire; George Antoine et Aristide Lequai-Pourchelle, conseillers municipaux
Idem, au second rang :
Henri Lasselain, Emile Jazetz, Charles Fauvel, Gustave Crampon, Jean-Louis Thierry, Léon Lamarre, Alexandre Pascot, Georges Béthouart, conseillers municipaux
Ils seront otages pendant 3 jours : du 31 Août au 2 Septembre 1914. Par un affichage, la population amiénoise est informée de la prise d’otage. Elle est aussi enjointe de rester calme et de ne pas s’opposer à l’armée ennemie.
Très vite, la ville réunie les marchandises réclamées, et les otages sont libérés le 2 septembre à Gannes, proche de Clermont (dans l’Oise).
L’histoire se termine plutôt bien, n’est-ce pas?
Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus, n’hésitez pas à consulter ces deux sites : le premier étant un résumé des événements, reprenant plusieurs sources et diffusé par le cairn. Le second, étant, à mon sens, encore plus intéressant puisque rédigé par M. PICAVET, contemporain de la période, et nous montrant très bien la tension présente sur cette période.
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